Evolution du climat

 

Sécheresse climatologique

La sécheresse est un déficit hydrique marqué dû principalement à des faibles précipitations sur une longue période. Ce déficit pluviométrique en cours de végétation (sécheresse agricole) affecte directement les cultures. Il peut aussi réduire fortement les réserves en eau du sol quand il survient en automne ou en hiver (sécheresse hydrologique). L’enchaînement des deux accentue le problème au niveau agricole. De plus, ces contraintes d’eau sont souvent associées à des contraintes thermiques qui les amplifient et agissent aussi directement sur le comportement physiologique des plantes. 

Une sécheresse agricole se caractérise par un déficit entre les précipitations et l’évapo-transpiration potentielle, soit la demande en eau des cultures. La réponse possible du sol pour fournir cette eau dépendra de sa capacité à la stocker et de la répartition des pluies et de leur intensité dans le temps. 

La première partie de ce volet thématique consacré à l'évolution des séchresses se réfère aux seules analyses climatologiques. L’objectif est de montrer, par la récurrence des sécheresses, leurs intensités et leur temporalité, la nécessité et la manière de prendre en compte ce risque pour raisonner ses pratiques agricoles.

 

Article sur l'évolution du climat

 

Analyse du bilan hydrique d'un point de vue agronomique 

En second lieu , nous nous sommes placés au niveau agronomique au travers de l'évolution du bilan hydrique. Celui-ci traduit mieux la situation que les cultures rencontrent : outre le déficit des précipitations, il intégre les effets du vents, de l'humidité relative, de la température et de l'ensoleillement. 

Ici aussi, nous pouvons voir un bilan hydrique qui tend à s'éloigner d'une "année normale". 

Cette courte vidéo permet d'appréhender la notion de bilan hydrique et de visualiser un cas concret: 

 

 

Ce qu'il faut retenir

Pour faire face à la consommation des plantes en eau suppérieure aux précipitations (ce que l'on observe de plus en plus fréquemment en périodes de fin de printemps et estivale), il est nécessaire d'améliorer son réservoir d'eau utile du sol.  Les principales stratégies consistent à:  Favoriser l'infiltration des eaux de pluie dans le sol (et donc de limiter le ruissellement et l'érosion) par un recours aux techniques culturales de conservation des sols Limiter l'évaporation en maintenant une couverture du sol qui réduit l'assèchement  Augmenter la capacité de rétention d'eau du sol par des apports de matières organiques

 

L'évolution de la disponibilité naturelle de l'eau

Une analyse a été réalisée afin d’observer les différences spatiale et temporelle du bilan hydrique ainsi que du stock en eau entre plusieurs stations météorologiques sur les provinces de Liège, Brabant Wallon et du Hainaut, et de pouvoir ainsi comparer les éventuels déficits hydriques, et donc les besoins en irrigation pour maintenir une production stable.

Article "Estimation spatio-temporelle du bilan hydrique et du bilan hydrique annuel dans les provinces de Liège, Hainaut et Brabant Wallon"

Ce qu'il faut retenir

Sur la période de 2000 à 2022, nous avons constaté dans les provinces du nord de la Wallonie:  des bilans hydriques négatifs en périodes printanière et estivale plus fréquents et plus importants une tendance à la diminution de la moyenne du bilan hydrique Ce qui confirme que le problème des sécheresses s’accentue.  Le stress hydrique est généralement plus fort à des périodes sensibles pour les cultures, sensibilité variable selon le stade cultural de certaines espèces (implantation, floraison, fécondation, récolte, …). Les sécheresses printanière et estivale ont aussi des effets variables selon la variété, la date d’implantation, la durée d’implantation et l’enracinement, … Les pistes d’adaptations à la sécheresse sont donc indispensables pour garantir des niveaux de productions optimums.

 

==> Compléments d'information sur la notion du bilan hydrique